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Ceci n’est pas une quiche

Ceci n’est pas une quiche

Parfois, je me fais peur ! Je n’ai pas eu le temps de dompter l’animal que, déjà, je tente le galop, je m’engage dans la voie rapide vers l’insuccès, je m’élance dans des contrées inconnues où il ne fait pas toujours beau! Vous savez : « 

Ceci n’est pas une quiche

Ceci n’est pas une quiche

  600 g de courgettes 80 g de semoule fine 3 œufs 1O cl de crème liquide 40 g de parmesan Couper les courgettes en rondelles et les faire revenir à l’huile Saler et poivrer Faire cuire la semoule dans un bol, couvrir d’eau froide mettre 2 minutes 

Demi-sarrasin

Demi-sarrasin

Autant j’aime la précision des mots, autant je jongle allègrement avec les ingrédients des recettes. Je vais pourtant devoir garder une trace des variations et de leurs résultats pour conserver les meilleurs choix.

Donc hier, la Grande se prend d’une envie subite de galettes de sarrasin. Ni une ni deux, je m’attelle aux fourneaux. Glissando décélérant vers le grave : il n’y a plus que 250 g de farine de blé noir. Ni trois, ni quatre, ajoutons 250 g de farine de froment. Je mesure très précisément 10 g de sel et j’ajoute les 50 cl d’eau de ma dernière recette. Bien sûr, une fois l’eau absorbée, je me retrouve avec un mélange épais et grisâtre, loin d’être propre à la confection de galettes. Ni cinq ni six, je continue à ajouter de l’eau pour obtenir une consistance plus guillerette. Quand la pâte est lisse et fluide, je mets la crêpière à chauffer. Oui, je sais, autre divergence de la belle recette langue de bois : laisser reposer 5 à 6 heures ! Qui peut prévoir, 5 heures à l’avance, qu’il aura envie de galettes de sarrasin.

« Oh j’ai envie de galette de sarrasin! Je mets mon petit tablier. J’ouvre mon armoire magique et, miracle, il y a justement un beau paquet, tout neuf, de farine de blé noir, moulu à la pierre et à la main, qui se jette dans mes bras. Merci, petit paquet. Je n’ai besoin que de ta moitié. Ne pleure pas, petit paquet, je reviendrai te chercher à ma prochaine envie subite de galettes. Beau petit saladier, comme vous êtes joli, que vous me semblez beau. Sans mentir si votre mélangeage se rapporte à votre plumage, vous êtes le phénix des cuillères de ce bois. Venez faire la ronde avec vos nouveaux amis pour la vie : le blé noir, l’eau cristalline et la poudre magique de Guérande. Touillons, touillons, en chantant une petite chanson. Maintenant, reposons-nous! Je vais m’assoir et je vais attendre 5 heures que la princesse charmante vienne me réveiller. »

Sérieusement, 5 heures!

Ils n’ont vraiment rien à faire les cuisiniers? À 5 heures par recette, tu n’as pas le temps de manger!

La Grande « veut » des galettes. Elle les veut « maintenant »!

Elle dit : « ce sera meilleur demain », mais, en attendant, elle les boulotte aujourd’hui. Je crois que le truc de « c’est meilleur demain », c’est pour que j’en fasse plus et, qu’éventuellement, une fois rassasiée, il lui en reste pour s’empiffrer une deuxième fois !

J’en étais où ? Ah oui, ni sept ni huit. Je verse une louchette de pâte dans la crêpière. Mille millions de sabords. Malgré le délayage supplémentaire, la galette reste tumulus, breton bien sûr. Pas d’autre solution, il faut encore allonger.

Qui prend note des quantités?

J’en profite pour annoncer publiquement que j’ai obtenu, de l’assemblée constituante familiale, le vote d’un crédit exceptionnel pour la création d’une commission d’achat d’une raclette de crêpier. Je crois que si je l’ai obtenu si facilement et dans de si courts délais, c’est parce que nous sommes en période d’élection présidentielle, à moins que ce ne soit par crainte d’une grève des étudiants crêpiers. En tout cas, cochon qui s’en dédit, la prochaine fois ce sera « galettes à la raclette » ou cela ne sera point!

Ni neuf ni dix. J’ai fait 11 galettes, deux jambons- fromage pour l’affamée, une à l’œuf pour le cuisinier, une nature, comme dessert, pour la goulue, deux sirop d’érable pour le bec sucré et devinez ou comptez sur vos doigts?

Il en reste pour « c’est meilleur demain »!

Pendant ce temps là, la petite qui n’était pas galette ou qui, elle aussi, était « c’est meilleur demain », se faisait une recette de son cru : « Pâtes fraîches aux oignons ». Mam sera contente, elle a réutilisé tous les restes : pâtes des « pâtes en tas » et oignons confits de la « pizza 2-5 ».

À table!

 

Pâte à pâte

Pâte à pâte

300 g de farine 3 oeufs 1/2 c-à-c de sel 1 c-à-s d’huile 1 c-à-s d’eau au besoin mettre la farine sur le plan de travail, faire un puits casser les 3 oeufs ajouter le sel et l’huile pétrir jusqu’à obtention d’une boule la pâte 

Pâte en tas

Pâte en tas

Qu’est-ce que je raconte ? La vérité vraie ou la vérité crue? Pas le «crue» de pas cuite, le «crue» de croire ou faire croire. Est-ce que vous voulez croire à mon génie inné de la chimie alimentaire (figure de style) ou  à la dure réalité 

Ananas rôti

Ananas rôti

Après la salade sans recette, voici, enfin, une vraie recette : l’ananas rôti.

Il m’a fallu des mois pour la parfaire. Renifler les ananas pour trouver le meilleur, la quintessence de sa race. Affûter mon geste pour éplucher et couper le fruit, sans laisser d’yeux, ni de fibres ligneuses du cœur. Affiner mon lancer de cannelle, pour une zébrure égale. Doser la température du four pour un doré impeccable. Mesurer l’exposition à la chaleur pour atteindre la tendreté idéale.

Mais le résultat est imparable. Toutes, petite et grande, sont tombées sous le charme.

Si je n’ai pas de cornes de gazelles à soumettre à leurs appétits de harpies, je sors mon arme fatale, je sors l’ananas pour les nanas!

À table!

 

 

 

Salade

Salade

On ne peut pas festoyer tous les jours, trois fois par jour, à coup de pizza, de paleron ni même d’opéra! D’abord, il y a les glucides, les lipides et autres acolytes des calories qui s’attaquent à notre sveltitude. Ensuite, le fauteuil de bureau qui, 

Pizza 2-5

2,5 c-à-s de levure 25 cl d’eau, 25 secondes dans le micro-onde attendre 25 minutes 250 g de farine pétrir 2 1/2 minutes ajouter 2,5 c-à-s d’huile pétrir 2 1/2 minutes laisser reposer 25 minutes cuire 25 minutes à 250° j’utilise de la levure Fleishmann’s, c’est de 

Pizza 2-5

Pizza 2-5

Cela fait plusieurs fois que je m’essaie à la pizza avec des résultats plus ou moins encourageants.

Je ne peux pas me mesurer à Pa qui a trouvé la recette magique et qui, de l’aveu même de Mam, semble atteindre le chef-d’oeuvre à chaque fois !

Donc j’ai tenté plusieurs fois. La première tentative eut un résultat pas tentant. J’avais suivi à la lettre les quantités indiquées, mais la pâte était lourde et grasse. Du coup j’ai changé d’ingrédients. J’ai essayé plusieurs types de levure et même, sans trop y croire, une espèce mutante, OGM du ferment, spécialement conçut pour les pizzas. J’ai eu des soupçons d’élévation, mais sans pouvoir atteindre le 7e ciel de la pizza.

Enfin hier j’ai réussi quelque chose d’approchant. C’était léger, aérien comme mon dernier coup de coeur : Ercole sul Termodonte, un opéra de Vivaldi. L’ouverture vous emporte vers les champs élyséens. Pas la pâle copie parisienne, les vrais ceux que seuls les élus pourront partager avec les dieux. La pizza a tellement été emportée vers les nues qu’elle a rempli le saladier dans lequel je l’avais préparée. Vous savez Vivaldi, ça pétille, ça envahit, ça inonde. Là, c’est Hercule qui accomplit son 9e exploit, l’épée de la reine des amazones. Il y va avec sa cohorte de héros. Ils prennent d’assaut le territoire. Ici, la pâte à pizza gonfle comme un diodon qui veut en imposer à ses prédateurs. Mais, comme aux castrats de l’époque, il manque un peu de substance à la pâte. Dès que je plonge les mains, la pâte se rétracte, se recroqueville, se pelotonne dans un coin du saladier rond. Qu’importe, j’y vais franco. La pâte essaie de m’enivrer de ses vapeurs délétères. Les amazones contre-attaquent et font un prisonnier. La pâte essaie de me menotter, un peu de farine et je me libère. J’obtiens une boule souple et élastique. Quelques passes de mains, sans l’infamant rouleau, et voilà prêt le champ de Mars, la vallée fertile où pousseront bientôt oignons, tomates, épices et jambon, dans l’expectative de  l’acier. L’opéra se termine par un mariage, les élus s’unissent. La divine pâte s’élève et fusionne dans un carrousel de parfums aux saveurs de la terre.

C’est bien joli la poésie, mais que vient faire le « 2-5 » dans tout ça? Non, il ne s’agit pas des points gagnés par la pizza sur le pizzaiolo d’opérette… Il s’agit de la recette, c’est comme le quatre-quarts, mais mieux :

  • 2,5 c-à-s de levure
  • 25 cl d’eau, 25 secondes dans le micro-onde
  • attendre 25 minutes
  • 250 g de farine
  • pétrir 2 1/2 minutes
  • ajouter 2,5 c-à-s d’huile
  • pétrir 2 1/2 minutes
  • laisser reposer 25 minutes
  • cuire 25 minutes à 250°

À table!

Vous pouvez écouter la “symphonie” d’ouverture de “Ercole sul Termodonte“.

>>>> recette

 

Semoule de couscous

200 g de semoule de blé dur moyenne 20 cl de bouillon 1 c-a-s d’huile de sésame rôti (pour ceux qui ont de la chance d’huile d’argan) sel mettre la semoule dans un saladier mettre l’huile et incorporer verser le bouillon et mélanger laisser gonfler verser dans 

Semoule de couscous

Semoule de couscous

Je l’avais dit que le printemps nous titillait les papilles. Le printemps et le citron bien sûr. Depuis quelques jours, la météo s’est réchauffée. Le Québec se réveille. Les arbres éclosent. Les bourgeons décapotent. La salade approche. J’ai quand même refait du couscous. De la 

Clafoutis pommes-citron

Clafoutis pommes-citron

J’avais envie de faire une tarte au citron.

J’ai texté la petite partie avec sa mère, au baptême de la fille d’une amie, mais elle n’aime pas ça…

Ce que je veux, c’est de leur faire manger des fruits. Elles sont trop cossardes pour les éplucher, les deux!

Alors, je fais de la compote. J’y mets une banane ou une ou deux poires pour agrémenter. J’y ajoute du sirop d’érable pour une touche d’exotisme… Je devrais essayer de leur mettre quelque chose de vraiment exotique pour voir leur réaction.

Sinon je fais une tarte ou, dernièrement, un moelleux, mais ça rajoute du beurre, trop de beurre.

Comme je suis dans ma déclinaison citron, j’ai envie d’autre chose: un clafoutis. Moins de beurre, seulement une vingtaine de grammes, je vais mettre de la vergeoise au lieu de sucre raffiné à l’excès, un peu de farine, des oeufs, cela devrait être bon.

J’ai mis un zeste de citron et aussi quelques bonnes cuillerées de jus de citron. Un peu trop au gout de la petite, mais moi je trouvais la saveur assez fine, quoique soutenue.

À table.