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Pizza épaisse

pour 3 pizzas de 30  cm 900  g de farine 500  ml d’eau un cube de levure de boulanger sel huile mélanger la farine, la levure et l’eau jusqu’à obtention d’une pâte lisse ajouter le sel faire pénétrer l’huile laisser lever deux heures mettre une demi-tasse d’eau 

Pizza

Pizza

Enfin une pâte à pizza qui gonfle comme le devrait la pâte à pain! J’avais acheté de la levure de boulanger pour continuer mes expérimentations, mais le résultat de la dernière fois n’était toujours pas à la hauteur de mes espérances. Cette fois-ci, je m’étais 

Tarte de la St-Valentin

Tarte de la St-Valentin

Nous ne fêtons pas la St-Valentin mais il faut quand même manger.

C’est aussi le jour du sport mais cette fois-ci j’y vais avec elle alors il faut que tout soit prêt d’avance.

Alors j’ai fait une petite soupe crabe et asperges, il parait que c’est la seule façon de lui faire manger des asperges! J’ai trouvé un grand sac de pattes de crabe d’Alaska et j’avais déjà fait quelques expériences. La première fois, je l’avais fait un peu trop salée, la deuxième fois, un peu trop épaisse. Cette fois, elle est juste bien comme il faut. En dessert, une petite tarte aux pommes sur la nouvelle pâte minimaliste au blé entier. J’ai dessiné un coeur en tranches de pomme pour faire plus St-Valentin.

>>> recette : soupe crabe et asperges

Soupe au crabe et asperges
Soupe au crabe et asperges

>>> recette : tarte aux pommes

Tarte aux pommes de la St-Valentin
Tarte aux pommes de la St-Valentin

 

Soupe crabe et asperges

Soupe crabe et asperges

  300 g de pattes de crabe une botte d’asperges un oignon un gousse d’ail bouillon concentré sauce soja deux blancs d’oeuf 1 l d’eau faire chauffer l’eau ajouter le bouillon à l’ébullition, ajouter l’ail et l’oignon hachés fin faire blanchir les asperges les couper 

Tarte aux pommes

Tarte aux pommes

150 g + 30 g de farine complète 70 g de beurre demi-sel 20 cl d’eau 3 pommes 2 oeufs 20 cl de crème liquide 50 g de vergeoise   mettre la farine et le beurre dans le mélangeur à grande vitesse, faire un sable 

Crevettes au gingembre

Crevettes au gingembre

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  1. faire revenir sans roussir oignon et ail dans de l’huile
  2. ajouter courgette en dés et poivron en fines lamelles
  3. râper le gingembre
  4. ajouter les crevettes
  5. arroser de citron

 

Dinde au long cours

2 filets de dinde 6échalotess françaises 4-5 gousses d’ail coriandre fraiche graines de coriandre cannelle faire chauffer de l’huile mettre l’ail et les épices ajouter les cubes de dinde faire revenir ajouter du bouillon de poulet faire revenir à feu doux clous de girofle   

Charlotte aux pommes

Charlotte aux pommes

  2 kg de pommes dures un pain brioché 80 g de beurre 100 g de Dulce de leche faire cuire les pommes 15 minutes dans le beurre rôtir les tranches de pain brioché beurrer et tapisser le moule avec le pain remplir à moitié 

Dinde au long cours

Dinde au long cours

Ce n’est pas que je ne veuille pas essayer de nouveaux ingrédients ou de nouvelles préparations, mais il y a de la résistance à la table. En matière de cuisine, j’aime que tout le monde soit heureux, en l’occurrence « heureuses ». La moindre grimace et mon plaisir est mitigé. À table, les indicateurs peuvent être extrêmement subtils, un peu trop de reste dans l’assiette, un peu de chipotage, une légère lenteur dans l’ingestion, l’eau pour faire passer et la recette a fait long feu. La sanction est impitoyable, la recette part au pilon, c’est l’autodafé! La recette au pilori et le cuisinier au supplice!

Alors, je m’adapte, je fignole, je parfais, je parachève, je cisèle! Je lave le riz plus longtemps pour qu’il ne colle pas. Comme il est « étuvé », cela ne change rien, mais j’ai l’impression que c’est mieux. Je minute les temps de cuisson, une seconde de moins sur les brocolis, une seconde de plus sur les pâtes « al dente ». Je m’autorise aussi quelques dérapages, une lampée de piment dans la soupe, un bon gros morceau de gingembre haché dans les tagliatelles, une banane dans la compote. L’autre jour, j’ai eu une pulsion de mangue dans la compote, mais j’ai dû résister de peur que cela ne fût trop visible!

Tout est bon, tout le monde se pourlèche, mais c’est « trad ». J’ai l’impression d’entendre le bourdon du biniou sur ma cuisine, une note de fond un peu nasillarde. La bombarde pousse un couac de temps en temps pour aciduler le contrechant, mais la vielle à roue ramène le train-train culinaire dans sa course sous le vent. Comme je ne suis pas homme à me laisser porter par le courant, j’ai décidé de virer de bord et de remonter en tirant des ris et des coups de canon! Non je ne vais pas naviguer au près, au largue, grand ou petit, je suis parti vent debout!

Tout d’abord, hors de ma vue, poulet trop facile, aujourd’hui ce sera de la dinde! Vous direz ce n’est pas une grande révolution, mais, quand même, c’est le ferment de la volte! Il ne sera pas dit que je j’ai tiré des bords de fillette! Ce n’est pas parce qu’il y a un grand débat sur le « mariage pour tous » que je vais faire dans la dentelle! Je déjauge, l’empannage menace, l’auloffée est à portée de misaine. Je suis encore à tribord amure et je louvoie. Après la dinde, les échalotes remplaceront avantageusement les habituels oignons, point de tabasco, mais des épices, des vraies: clous de girofle, graines de coriandre et même de la cannelle! J’ai oublié de l’ail aussi et de la coriandre fraîche. Un petit peu de bouillon de poulet et une cuisson à l’étouffée, genre tagine. Une bonne petite cuisson lente pour que la viande soit caramélisée, confite. Voilà, le ponant est à la proue, le vent me glisse sur les ailes, je suis debout, je suis vent debout, je file à grande allure!

>>> recette

Alors j’ai suivi la route des épices, j’ai laissé le Cap Horn à mon bâbord, la mer de Behring à mon tribord et parti de Bretagne sud, je suis de retour en Normandie. Pays de pomme et de cocagne où le calva coule à flot. J’avais des envies de laisser tartes et compotes loin derrière moi. Je voulais oublier le passé. Naviguer sur la mer d’oubli et voir se lever de nouveaux orbes de pommes aux allures modernes. Foin des moelleux. Fi des surprises. Me voilà en pays d’Auge, je vais sur les brisées de la d’Armont. Il est temps d’occire ceux qui soufflent sur les braises de la révolte que ce soit sous prétexte de pain au chocolat ou d’anciens massacres…
Vous avez beau dire, mais l’histoire se répète! Il y en a toujours pour mettre le feu aux poudres en glorifiant d’iniques flatulences de l’histoire. Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont, tu es resté célèbre pour une baignoire, moi je le serai, peut-être, pour une charlotte.
Eh oui, une simple charlotte: des pommes en guise de crème, du pain brioché façon gâteau à la cuillère et Dulce de leche comme liant.

Le bateau ivre est arrivé à quai.
À table.

>>> recette

 

Coup de feu!

Coup de feu!

Il y a eu un meurtre à la cuisine. Le cadavre est étendu de tout son long en travers du plan de travail. Ça a giclé partout. Des éclaboussures sur les murs. Des tâches jusqu’au plafond ! C’est la pétaudière, cette cuisinette. C’est le fouillis. C’est 

Patates douces sautées

une grosse patate douce à chair orangée deux oignong gingembre canelle raz el hanout huile faire revenir les oignons mettre la patate en dés et faire dorer ajouter les épices couvrir d’eau cuire jusqu’à évaporation

Passé moëlleux

Passé moëlleux

On se vautre dans son propre train-train. On y a fait sa petite place bien moelleuse, bien douillette, bien confortable. On s’y sent bien à l’aise. De temps en temps, une envie subite nous prend: écouter Scarlatti, pire, quelque mièvrerie vous amène à écouter Baden Powel! On y prend plaisir et parfois même on en reprend. On oublie Vivaldi et on pousse jusqu’à Mozart. Vivaldi, ça coule comme de l’eau dans un ruisseau. Mozart, ça claque comme un trille au piano (oui “trille” c’est masculin!). Les associations mentales, les ancrages neurolinguistiques sont tellement forts que les noms font rejaillir la musique.

Mon nid douillet à moi. Mon environnement délectable. Ma soue à cochons, c’est Georges Brassens. C’est pratiquement le seul dont je peux écouter les mélodies sans relâche. Vivaldi et Brassens. Dans la voiture pendant les longs trajets, j’écoute Onfray, Vivaldi et Brassens. Les autres, je passe. Une petite pression sur le comodo et je passe à la suivante. À l’entraînement, le matin, je pose mes haltères et je “skippe”.

J’écoute toujours les chansons de Brassens avec plaisir. Ma seule déviance à ce plaisir solitaire, c’est de les écouter chantées par Maxime Leforestier. D’habitude, je trouve les reprises insupportables parce qu’elles sont chargées d’un nouveau sens, toujours exagéré. La voix de Leforestier s’accorde parfaitement, la tessiture et le phrasé plus clair ajouteraient même au texte s’il y avait besoin. Je n’écoute plus Brel, parfois Barbara, de temps en temps Bobby Lapointe, quelques Bécaud, mais Brassens a toujours droit de cité. Bien sûr, j’ai “craqué” pour quelques jeunesses comme la charmante Bretonne, mais qu’on se le dise Vivaldi et le vieux moustachu reste le coeur de la musique qui m’anime.

Eh bien, ce soir, c’est le retour d’une recette indémodable et toujours acclamée. C’est le retour à la case départ, vous souvenez-vous? Le citron, les pommes, la note fraiche, Vivaldi! C’est le retour du moelleux! Bien sûr, il est réapparu plusieurs fois depuis son émergence, mais aujourd’hui avec le temps d’automne, cela ressemble à une résurgence.

En matière culinaire, je ne me fie pas à ma mémoire qui galope au loin et je reprends donc la recette que j’ai concoctée. D’ailleurs, si vous les avez consultées, j’ai la recette simple. Cinq ingrédients et trois étapes,  que faut-il de plus? De temps en temps, quelques fioritures, mais honnêtement tout doit se trouver dans le plat au moment de le cuire!

Ma seule fantaisie, c’est de cuire les éléments indépendamment le plus longtemps possible. Je roussis les oignons. Je fais revenir les poivrons. Je dore la viande. Je grille les courgettes. Je boucane les tomates. Je noircis les aulx. Je fais sauter les champignons. Et quand tout le monde a pris la bonne couleur, a atteint le summum de sa plénitude autonome, je les invite à mélanger leurs saveurs. Comme pour Brassens, j’aime à retrouver les bonnes vieilles odeurs pour ce qu’elles sont. Pas de réinterprétation ou alors de bon aloi. Il faut retrouver ses marques. Il faut humer les solos. Chacun accorde son violon. Puis c’est la grande envolée, tout le monde gagne la fosse d’orchestre et le chef abaisse sa baguette. Les odeurs s’époumonent en coeur. Reconnaissez vous à droite, l’oignon qui s’égosille, le safran qui hurle, le sel qui claquette, le poivre qui éternue. La viande qui pantèle pour rester à la hauteur. À gauche, on a les carottes qui gazouillent, les navets qui piaulent et les rates du Touquet qui tambourinent. Le concert a débuté. Le chef, de cuisine cette fois, règle le tempo et il suffit de profiter de la mélodie des odeurs qui montent jusqu’à l’apothéose en bouche.

Bien sûr pour le moelleux, rien de tel. Simple et de très bon gout. On rape les pommes et on mélange le tout. Cela n’empêche, la préparation à froid permet de reconnaître les ingrédients. Aujourd’hui, ce sont des golden, pas très bonnes à manger crues du fait d’une texture raide, mais elles dégagent une note sucrée. Donc un peu plus de citron et un peu moins de sucre. La cannelle sera le dièse pour monter d’un demi-ton.

Au programme ce soir, endives au jambon et moelleux aux pommes, le concert sera réussi!

À table.