Rizières

Nous avons quitté la grouillante Phnom Penh pour visiter les régions limitrophes.

Il est 5 heures, Phnom Penh s’éveille …

À 7 heures, la circulation est déjà dense ou encore dense ou toujours dense? Cela nous prend plus d’une heure pour sortir du centre.

Quand on finit par s’arrêter dans une station service pour enfourcher les monos, il est déjà 9h30 et le thermomètre affiche 37 degrés. Départ sur une route à circulation incontrôlée, ce qui ici veut dire camions doublant des camions en croisant des camions au milieu des pousse-pousses, des vélos et des motocyclettes transportant Vichnou sait quoi.
il paraît qu’on les reconnaît à leurs véhicules, pas les Cambodgiens, les dieux de l’Olympe cambodgienne. Ils ont chacun le leur: un serpent, un bœuf et un vélo certainement( un aigle en fait). Si vous ne reconnaissez pas sa tête (ils grimacent tous), eh bien, vous regardez sur quoi il est assis, et c’est tout bon (pas le maléfique maire de Paris). Ah oui, donc me voilà juché à un mètre cinquante sur une roue ridicule avec tous les véhicules de la trimurti lancés à mes trousses, me frôlant, me poussant, m’aspirant et m’asphyxiant au gré de leurs échappements. La température monte aussi vite que la cadence de mon petit cœur d’homme du froid. On finit par échapper à tout ça, mais ce n’est que pour tomber de Charybde en Scylla et finir dans un dédale de chemins défoncés tout autant parcourus par des camions en folie.

La température grimpe encore, à 39 je tombe à l’état liquide et à 40 je passe à l’état gazeux! Ça y est je ne suis plus, je suis une âme errant dans les lacs et les rizières.

Hôtel
Phnom Penh

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