Le poulet compliqué

Le recettes simples ne sont pas toujours les meilleures.

Donc cette fois, j’ai retiré un de mes écouteurs et je me suis lancé. Pour quoi enlever un écouteur me direz vous? D’abord parce que j’en ai deux! Oui, je fais la cuisine en musique, la musique adoucit les moeurs et enrichit l’expérience culinaire. Les nanas aiment ma cuisine, mais elles n’assistent pas à la performance, elles attendent ma fin pour assouvir la leur. Et donc la musique emplit la vacuité de mon auditoire, mais me prive de mon sens le plus important. Avec des écouteurs sur les oreilles, je ne sens rien! Je ressens la musique, mais ne sens pas les odeurs.  Donc soit j’ai des terminaisons olfactives dans les oreilles, soit les écouteurs empêchent la circulation des molécules odoriférantes.

Hier, j’avais vidé la vasque à bulbes, celle qui contient oignons, échalotes, françaises comme disent les ignorants qui nous entourent et l’ail. J’achète les oignons par cinq livres et j’en ai tellement acheté que je pourrais remplir une bibliothèque de quartier. J’ai donc acheté de l’ail d’Espagne, pas de l’ail jaune pitié, et des beaux oignons tout frais du Québec.

Nous sommes samedi et ce sera un plat complet pour toute la famille.

J’ai donc commencé par faire rotor de l’ail dans un fond d’huile. Viennent ensuite les oignons que je fais blondir rapidement. J’arrête la cuisson en jetant un poivron vert en petits morceaux. L’ail embaume toujours alors j’ajoute une bonne cuillère de curry pour relever le tout. Mes légumes prennent une belle couleur, j’ajoute deux petites courgettes coupées en dés.

Le poulet a pris la poudre d’escampette et je tranche donc en carrés de 1,5 cm de côté, deux belles escalopes de dinde. Je retire les légumes parce que j’aime que la viande soit bien saisie. Un peu d’huile, le feu à vif, et je jette les carrés de 1,5cm de côté dans l’huile. Avant que les carrés de 1,5cm de côté commencent à roussir, j’asperge d’une généreuse lampée de Tabasco. Oui, le Tabasco, je l’avale d’un trait, ça réchauffe les boyaux. Mais ce n’est pas fini, la viande accélère vers le doré  et je l’arrête brutalement avec de la sauce soja. Je fais caraméliser et c,est pile le moment de remettre les légumes. Je retire l’écouteur que j’avais remis pour avoir la stéréo et le fumet étant à mon gout, je n’ajoute rien. Quelques minutes pour que le tout s’amalgame et il est temps de mettre le riz. Du super riz rond, qualité supérieure, s’il vous plait.

Pour mesurer le riz, j’ai ma petite méthode empirique. Je saupoudre la surface jusqu’à ne plus voir les légumes. Parfois j’ai la main lourde et il y a plus de riz que de légumes, cette fois je me tempère et je retire le deuxième écouteur pour être bien sûr de tout voir… On ne sait jamais!

Quand le riz est mesuré, il faut mélanger le tout et laisser le riz devenir transparent, couvrir d’eau et laisser cuire 30 minutes à feu doux.

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