Soupe jaune

Après le petit livre rouge, voici la soupe jaune.

Je suis devenu le spécialiste de la soupe aux légumes, à la courge, aux poireaux, n’en déplaise à la Reine Mère, à la coriandre, au crabe, à la patate douce, aux haricots beurre et à tous les légumes qui restent dans mon frigo.

Il faudra que je vous donne mes recettes, mais, aujourd’hui, j’avais envie de quelque chose d’autre. J’avais envie d”une soupe consistante et goûtue. Les légumes, c’est bon, mais même avec du tabasco, de la coriandre, du sel, de la courge poivrée, ça reste un peu trop printanier. Donc je me lance… Je fais revenir des oignons dans une larmichette d’huile d’olive et pris d’une inspiration subite, j’ajoute une bonne dose de curry. Du bon curry bien fort, bien jaune, d’où le nom. Vous savez, ce curry dont il suffit d’ouvrir la boîte pour se retrouver dans un HLM de la banlieue nord, où les odeurs de Madras se mêlent, sans peur, à celle de Casablanca.

C’est beau, ça sent bon et c’est le moment d’ajouter une tasse, au sens propre, de crevettes de Matane. Je laisse revenir pour que les crevettes prennent la saveur et j’ajoute la coriandre hachée pour une touche de vert. J’ajoute l’eau chaude que j’ai fait chauffer en parallèle. Je ne sais pas si ça change vraiment quelque chose, mais j’ai toujours l’impression que de mettre de l’eau froide ne va pas donner le même résultat. Quand l’eau reprend son ébullition, j’ajoute des pâtes de riz.

Pas de sel, pas de bouillon préparé dont on ne sait pas trop combien il en contient, du sel. Que des bonnes choses et un goût différent.

Tout le monde a aimé, désormais, c’est à la carte du restaurant.

soupe au curry