Tarte normande

Comme dirait la petite : « on n’a plus le temps de voir les pommes ! »

Non pas qu’elle fût si intéressée que ça par les pommes en tant que fruit, mais plus parce qu’elle l’est par les pommes en tant que garniture d’une belle et grosse tarte.

La compote est toujours un choix gagnant. Je la fais le moins sucrée possible et, de toute façon, si elle l’est, c’est au sirop d’érable. J’y ajoute d’autres fruits qui, malgré le roulement accéléré de la coupe à fruits, auraient tendance à se montrer sous un mauvais jour. Les bananes noircissent. Malgré toutes les précautions à les manipuler, les pommes montrent des bleus comme des boxeurs après un combat. Les oranges se flétrissent. Les poires se liquéfient.

Moi, j’aime la tarte aux pommes, toute bête, toute simple. On fait de la pâte, farine, beurre. On coupe les pommes. On assemble et on en enfourne. Résultat garanti. On peut compliquer en ajoutant un « appareil » avant le four. Un peu de crème, un peu de sucre, un ou deux oeufs, on est dans le plus simple appareil, bien sûr.

On peut faire une petite compote pour mettre en dessous des pommes.

Malgré tout, les pommes restent croquantes. On a beau faire des tranches fines, elles gardent un petit croquant. Alors si on veut aller jusqu’au bout, on retourne le tout et on fait une Tatin. Là les pommes sont cuites sous la pâte et deviennent moelleuses.

Mais aujourd’hui, j’en essaie une autre. Je vais faire revenir les pommes à la poêle avant de les mettre dans la tarte, comme des oignons ! Je ne veux pas qu’elles partent en compote, je veux juste qu’elles deviennent tendres. Quand elles ont atteint la texture idéale, un petit coup de calva pour les réveiller.

Comme c’est Pâques, l’appareil sera plus élaboré: poudre d’amande, sucre roux, farine.

Ouh, c’est un peu riche tout ça ! Il va falloir faire carême après Pâques !

À table !

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