Saumon au naturel

La pêche n’est pas ouverte et les saumons batifolent toujours dans le grand océan.

Mais nous avons un grand déficit en oméga 3 au profit des oméga 6; donc, même si nous ne sommes pas vendredi, aujourd’hui, j’ai envie de saumon. En allant au marché, pour le pain frais, je me suis arrêté à la poissonnerie. Il y avait plus de poissonniers que de clients, mais heureusement moins que de poissons.

Avec le saumon, il faut des légumes et, puisque c’est un des emblèmes du Québec, allions-lui un autre mets typique. Au printemps dernier j’ai ramassé, nettoyé, préparé et congelé des têtes de violon.

Têtes de violon, le premier légume du printemps

Elles portent le nom populaire de crosses de fougère ou de têtes de violon en raison de leur tige délicate juste avant qu’elle ne se déroule pour former une grande fronde, terme utilisé pour désigner les feuilles de fougère.

Caractéristique assez rare chez les plantes, la matteucie fougère-à-l’autruche, comme on l’appelle chez nous, et qui nous donne la tête de violon que l’on consomme, allie le beau, le bon, l’utile et l’agréable. Non seulement elle se prête à plusieurs plats cuisinés, mais ses frondes délicates, aériennes, atteignent de 1,5 à 2 m et donnent souvent au sous-bois, et au jardin, une allure tropicale.

Plante nordique, cette espèce est répandue un peu partout dans l’hémisphère boréal, aussi bien en Europe qu’en Asie, au Moyen-Orient (Iran) et en Amérique du Nord. Elle se plaît dans les milieux riches et humides, plus particulièrement dans les érablières ou les forêts mixtes, et forme souvent de vastes et denses colonies.

Donc un peu de riz blanc, beaucoup de têtes de violon et un beau pavé de saumon.

À table!