Les gâteaux à la Vivaldi
Je n’ai pas honte de le dire, je suis retombé amoureux…
Non, non pas de la grande, ça c’est à chaque fois que je la vois ! Je peux dire tout ce que je veux, de toute façon, elle ne veut pas honorer, de sa présence, mon babillage culinaire…
Donc, non pas d’elle, d’un homme ! Hou ! Hou !
Mais non, je ne suis pas atteint d’apostasies, ni de palinodies, encore moins devenu mécréant et agnostique je l’étais déjà ! Ne me rejetez pas dans la gentilité, c’est devenu trop commun. Il y a nous et les autres. Les juifs et les « goys ». Les musulmans et les non-musulmans. Les chrétiens et la gentilité ! Ça vous la coupe, ça ! Oui, il existe un mot pour dire « qui ne sont pas chrétiens ». Païens, ce n’est pas la même chose, ce sont les « sauvages » polythéistes ou même les fétichistes. Vous voyez, vous apprenez des choses avec moi !
Bon donc je ne suis pas tombé du côté obscur de la force, je n’ai pas basculé dans la facilité ! Oui parfaitement la facilité ! Vivre sans femme, j’appelle ça la facilité ! J’en connais, sauf une, puisqu’elle ne passe jamais par là, qui doivent pousser les hauts cris ! Pousser tous les cris que vous voulez, mesdames ! J’appelle ça la facilité !
Donc non, d’abord il est trop vieux !
Il faut que je vous raconte une petite histoire vraie qui m’est arrivée récemment. Je suis dans le bureau de quelqu’un qui écoute de la musique. Comme ce n’est pas vraiment mon style, je dis gentiment : « nous n’écoutons pas vraiment le même style de musique ». La personne relève la tête : « Ah bon, qu’est-ce que tu écoutes ? » Pris de court, ne voulant pas dénigrer : « moi, ce serait plutôt Mozart ». In extenso et sans ambages : « ah bon, c’est quoi qu’il chante ! »
Trêve de plaisanterie, je suis retombé amoureux de Vivaldi. J’aimais beaucoup San Antonio. Mais Antonio Vivaldi, je ne vous dis pas !
Là, vous vous dites, bon on a faim, il parle de cuisine ou bien je zappe !
J’y viens à la cuisine ! Je vous fais un peu de religion, un peu de conscience sociale, un peu d’humour, je finis avec la gastronomie et vous vous ne pensez qu’à votre ventre. Comme dirait Mam : « c’est de la confiture aux cochons ».
Donc oui, Vivaldi, c’est brillant, c’est fin, c’est riche !
Et c’est là que je voulais en venir. Riche.
Il me reste deux blancs d’oeuf sur les bras dans le frigo. Oh non ce n’est pas moi qui aie fait de telle gabegie de jaune d’oeuf. Que nenni ! C’est la grande, pour je ne sais quelle folie pâtissière.
Comme vous le savez, on ne jette pas ! On ne jette pas le pain, mais les blancs d’oeufs non plus.
Je pourrais en faire quelque chose de léger, d’aérien, mais avec Vivaldi qui me turlupine, il me faut du riche !
De la poudre d’amande, du sucre, encore un peu de poudre d’amande, des amandes effilées, du beurre, encore du beurre et un petit peu de poudre d’amande pour faire bonne mesure. Je vous présente les financiers façon Vivaldi.
À table !
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