Plus de cornes de gazelle

J’ai mis un tigre dans mon moteur!

Vroum! Vroum! Fini le rouleau à pâtisserie à deux balles! Fini le pauvre petit morceau de bois dur manié à la main! Finies les allées et venues, la pâte qui s’aplatit puis se rétracte! Finie l’imprécision du compresseur manuel! On veut du calibré! On veut du précis! L’ordre et la sécurité! De la belle pâte fine et régulière!

Nous nous sommes équipés! LE Best! Le Meilleur! Pas du chinois de pacotille! Même pas de l’espagnol! De l’italien! La Ferrari de la cuisine! Le Vrai!

Un V8 survitaminé! Et des options en veux-tu en voilà! 14 pour ne pas les compter.

Normalement, avec une affaire pareille, on devrait brûler le macadam, voir défiler le ruban à 100 à l’heure, filer sur le bitume! C’est parti. Checkpoint Charlie! Prêt au décollage! Lâchez les freins! Poussez les moteurs! Baissez les flaps!

Putt! Putt! Putt!

Le beau rêve s’est envolé, mais la machine est restée au sol.

Il n’y a rien à faire: la pâte ne veut pas passer. J’ai beau pousser, tirer, préparer, affiner, fariner, mouiller.

Adieu veau, vache, cochon, couvée…

J’ai bien essayé de la démonter, mais ma pâte brisée et ma pâte d’amandes se desséchaient lamentablement.

Alors tant pis, ce sera à l’huile de coude! On s’y met à deux, la petite a mis la patte à la pâte!

Et voilà le résultat:

Avouez qu’elles ont de la gueule!

 

Au fait, vous avez deviné, j’espère, c’est une machine à faire des pâtes longues de toutes les sortes : spaghettis, cappelinis, lasagnettes, reginettes, linguines et même des raviolis! Vous allez en entendre parler!

 

À table!

>>>>> recette